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Mon cher lecteur, je préfère être clair avec toi dès le départ, on va parler de Star Citizen, de Chris Roberts, de Cloud Imperium Game (CIG), Roberts Space Industrie (RSI) et de ce qui entoure ce projet. C’est un vaste sujet, j’en conviens ! Pour être clair comme de l’eau de Roche, tu sais que l’honnêteté est importante ici, cet article n’est autre que le reflet sincère de ma pensée et de mes réflexions sur l’état de Star Citizen.

Le Pré-requis et le constat

Tout d’abord, tu dois savoir que je suis un grand fan de Star Citizen. Et pour que tu imagines bien, je n’ose te décrire l’émotion que j’ai ressenti la première fois en sortant sur les decks de Port Olisar. Pour ma part, ça vaut largement les 45€ que j’y avais investi au départ.

Pour cet article, point de discussion technique, de nom d’oiseaux concernant la branche du moteur graphique, d’armée de serveurs et de détail sur tout ça. On est plus dans le constat.

Star Citizen Logos

Un constat oui, les questions naturelles qu’on se pose comme :

  • Où en sommes-nous ?
  • 144 millions de dollars et ? (venant du crowdfunding de RSI)
  • Chris Roberts joue-t-il sur deux tableaux ?

Rentrons ensemble dans le vif du sujet cher lecteur. De mon point de vue,  il y a un conflit d’intérêt flagrant entre des équipes de développeurs qui ont besoin de fond pour avancer et une plateforme de crowdfunding qui a un grand besoin de vendre du rêve afin que le cash-flow ne s’arrête pas là.

Bah oui, ça serait bête de s’arrêter en si bon chemin René !

Il faut pour RSI continuer à engranger des milliers et des milliers de dollars afin que l’aventure se poursuive, quitte à prendre des risques même, soyons fous, de se dévorer soi-même. Bon rassure toi, à l’heure actuelle, le crowdfunding se porte bien. Les vaisseaux se vendent comme des petits pains et le boulanger est content. Attention, trop de gluten tue le gluten les amis.


Quand Star Citizen se la joue Loft Story avé’ la piscine

Star Citizen Chris robertsC’est parti Dora, en avant les amis ! Reprenons l’histoire sommairement de Chris Roberts et RSI et en y pensant, tu la connais sans doute mieux que moi.

Il faut bien l’avouer, Chris Roberts est un génie pour certains et  pour d’autres, c’est un mégalo aux ambitions démesurées. Pour ma part sans faire de lèche, Chris Roberts est un fabricant de rêves. Depuis ses débuts et avec ses deux bijoux pour l’époque (Freelancer en 2003 et la série Wing Commander de 1990 à 96) il a acquis pratiquement l’aura d’un gourou ou tout du moins celle d’un visionnaire.

Passant par la réalisation et la production de nombreux films, Chris Roberts s’est décidé à lancer tout d’abord en 2010 la création de CIG, le studio de développement. Un an plus tard, le 12 octobre 2011 il lançait le crowdfunding  via le site de Roberts Space Industries avec un nouveau projet au nom de Star Citizen. Quelque millions de dollars plus loin, un kick-starter entre autre, il décide de continuer seul le crowdfunding sur sa plateforme RSI pour atteindre le succès qu’on lui connait aujourd’hui avec plus de 144 millions de dollars.

Oui madame, 144 millions de dollars atteint en février 2017 offert par vous, moi, lui, Billy. Sacré Billy ! Bref, ceux qui se sont dit que ce projet était suffisamment chouette et qui se sont laissé tenter par l’aventure avec en contre partie, tester le jeu à ses balbutiements.

Il faut quand même vous expliquer un peu à quel niveau se situe ce financement participatif. C’est grosso modo le financement dont a bénéficié GTA V sans compter sa campagne marketing (270M dont 50% en Marketing donc 135M pour le dev). Oui rien que ça, on est loin du projet monté dans un garage par un mec à lunettes dans les années 80 (Coucou Billou Gates!)


Les jeux sont faits rien ne va plus !

La machine à cash doit continuer à imprimer des billets, du moins à en recevoir par gros paquets. Il faut payer les développeurs, les community manager, les plombiers, la femme de ménage, bref le gros rouleaux compresseur qui s’est mis en place durant ces quelques années. N’oublions pas que RSI est une entreprise, malgré la bonne volonté qu’elle pourrait avoir, elle reste une partie intégrante d’un système mondial qu’est le capitalisme avec des charges, des bénéfices et la bar-mitzvah du p’tit.

Star Citizen mustang


Y’a t’il un schizophrène dans l’avion ?

Star Citizen pilot

Dans le coin gauche du ring, on retrouve RSI, dans le coin droit on retrouve CIG qui s’occupe du développement du jeu. Deux entités donc qui sont chargées de veiller au bon déroulement du développement de non pas un mais deux jeux, Star Citizen avec son monde ouvert et Squadron 42 représentant l’histoire de Star Citizen avant le monde ouvert.

Madame, Monsieur, suite à un déraillement, nous aurons du retard.

Bon on ne déraille pas encore, mais ça en prend le chemin!

  • Premier indice, le turn-over plus qu’important au sein des équipes de dev’ du jeu. Nous n’en connaissons pas les raisons et nous ne le saurons jamais mais la volonté et l’autorité du créateur pourraient être une des causesn.
  • Deuxième point, l’achat du moteur CryEngine afin de le modder à leur souhait. Ce fut un bon achat et en même temps une foutue épine dans le pied. Quand on voit la folie des grandeurs et les erreurs de développement de Star Citizen, on espère que le revirement sur le moteur graphique d’Amazon sera salvateur et permettra la souplesse dont a besoin Chris Roberts.

Du concret !

Oui, il faut quand même rendre à Michel ce qui lui appartient, Salut Michel ! (#ToimêmeTuasVuLeMondeDeNemo)

Tu kiffes les photos de Sandi Gardiner sur Twitter – Facebook – Instagram – Jackie. Oh regardez on développe le raton laveur avec une armure, c’est super hein. Bon passons, c’est mignon, l’immersion du FanBoy débute.
Des gros vaisseaux (Constellation, StarFarer, Caterpillar, etc.) buggés pour la plupart. Je les trouve magnifiques, c’est bien polish, ça brille comme la Merco’ qu’on amène le dimanche matin chez l’éléphant bleu mais sérieusement c’est injouable de manière stable.
Un peu de multi ? Bon il faut s’accrocher quand tu veux jouer à plusieurs. Certes ce n’est pas l’essentiel mais c’est quand même une partie qui deviendra prédominante du game. Juste de pouvoir s’entraîner, ça serait bien sauf que ça n’est pas fonctionnel. Les déconnexions et autres éjections à répétitions ont gâché l’expérience du jeu et pire encore provoquent une certaine frustration de la part des backers (oui tu sais la base même du crown founding) On est en Alpha, certes mais à la troisième éjection de suite c’est d’un blasant.
La customisation des vaisseaux avec la possibilité de changer de canons, tourelles, bouclier, etc, non mais qui m’a développé un truc comme ça que je l’emmène au buché sérieusement les gars, c’est illisible ! Oh!
Une optimisation à la ramasse mais là, c’est de l’alpha, ce n’est pas du tout le but mais un poil de temps en temps ça ferait plaisir.
Et les petits vaisseaux? Alors forcément, c’est moins bugués mais bon, tu as un peu l’impression que c’est la dernière roue du carrosse, non pas la 4ème, même pas la 5ème de remplacement au cas où. Non la 6ème celle qui n’existe pas (Coucou le mustang, OK je rentre, je m’accroupis, je tourne doucement sur la gauche, hop petit pivoti, oui j’entrevois le fauteuil !!! Ah non trop vite, merde, je me suis fait éjecté) Bon ne soyons pas que mauvaise langue, pour certains ça fonctionne, c’est pas optimal mais ça tourne.

Le break s’impose

Là, où CIG est très fort c’est dans l’effet poudre de perlimpinpin. Ah tu veux du rêve mon fanBoy ? En voilà !

La machine est bien huilée. Chaque semaine entre les « Around the verse », les « Ten for the chairman », etc et consort, ils nous donnent l’illusion de suivre l’avancée, voir de faire pratiquement partie intégrante du projet. Au final j’ai plus l’impression de suivre des épisodes de Santa Barbara ou des « feu » feux de l’amour ne se finissant que par épuisement de l’audimat, gavé. La production préférant étirer les choses plutôt que d’arriver à ce que craint tout écrivain, le syndrome de la page blanche.

La poudre se transforme en Marchand de sable et attention, Robert fait chauffer la pelleteuse !

Ah, tu râles un peu, oui, je suis volontairement mauvaise langue, appuyant juste là où ça fait mal et où ça m’ennuie profondément. Je n’aime pas ce sentiment qui commence à prédominer quand je regarde tout ça avec un peu de recul, le simple fait d’être pris pour un pigeon par un ogre qui ne s’est pas rendu compte qu’il le devenait ça me saoule.


Un, deux, trois, soleil, ah non 2.6.1

StarCitizen Star marineLors de l’arrivée de la 2.4 j’ai eu ce sentiment que ça y était ! On avait posé les bases du fondement de l’atmosphère Star Citizen. L’univers prenait vie dans mon écran.

2.6.1 plus tard (voir 2.6.2), il faut l’admettre techniquement je ne vois pratiquement rien avancer. Je ne te parle pas d’un jeu à 100000€, non là on est à 144 millions de dollars ! Des bureaux un peu partout dans le monde et des serveurs EU ! Oulala quelle avancée !

Star Marine, le grand retour du fils prodige, cette feignasse nous fait l’immense plaisir de se pointer après une refonte totale. OK, merci loulou d’être venu, sinon entre temps il est sorti 2456 free to play faisant grosso modo la même chose.

On me dit dans l’oreillette : Tu ne peux pas dire ça, c’est ce qui pose les bases de Squadron 42. Ah pardon, je n’avais pas vu. Bon alors si c’est les bases, je suis rassuré pour une sortie en 2017 hein les gars !


Windows 3.1 invente le Solitaire

Tiens tu as bien fait de ramener ta pomme, parlons en un peu de l’Escadron Quarante Deux ! Pour information, Squadron 42 est la campagne solo de Star Citizen, elle est découpée en trois épisodes qui sortiront les uns à la suite des autres (Logique !)

Star Citizen Squadron 42

Star Marine serait donc ton prémisse, alors le Gameplay va être quelque peu rigide mais je peux m’y faire, ça ne me dérange pas, j’ai connu pire. En revanche, les raisins de la colère sont plutôt à trouver du côté des cinématiques faites avec des acteurs connus.

Qui dit connus dit chers ! Cette obsession me fait plus penser à un caprice de gosse qu’à un réel intérêt logique et rationnel.

Sérieusement, on aime Mark Hamill et consort, mais honnêtement je me contre fous qu’ils soient dans un jeu,  aussi goddesque que leurs auras puissent être. Je ne file pas des tunes pour avoir une belle affiche, on n’est pas au cinéma. Pour ma part je veux jouer. C’est ce qui m’intéresse quand je passe du temps sur mon ordinateur, la prochaine fois je m’achèterai une télévision !


CIG, Producteur de farine à la tonne de père en fils

Voilà, je vais encore baver un p’tit peu mais mon cher ami, juste après, c’est promis je retourne ma veste (et du bon côté hein, avec le velours apparent en mode prof des années 80). La question qui se pose et les solutions qui sont proposées ne m’emballent pas et me font sortir de mes gonds telle une porte de château-fort.

  • Bonjour à toi l’Anvil Hurricane, bel engin mais qui n’est qu’une boite de carton vide sur laquelle on change un peu la déco’ et on te le vend comme du neuf pour 200€. Faudrait arrêter de pousser mémé dans le maquis.
  • Que dire du Hornet WildFire avec sa belle peinture… Oui une belle peinture, elle devrait être offerte aux backers des premiers temps !

Et si j’opérais un virage à 180°

Avec tout ça, il me semble qu’on a fait le tour de la poudre de perlimpinpin et qu’on a de bonnes raisons de ne pas prendre la poudre d’escampette (oui, j’ai de la suite dans les idées).

StarCitizen

Star Citizen continue de me faire rêver, de me faire espérer, d’imaginer ce que pourra être ma vie in-game avec mes acolytes, de créer toute une histoire concernant notre corporation. Il faut le dire, Star Citizen sera certainement ce que nous en ferons. Forcément, dans tous les rêves, il y a une part de risque et des déceptions, c’est un fait, tout n’est pas rose.

Pourtant, depuis la 2.4 avec ses évolutions « visibles » on nourrit de grands doutes mais c’est là où un jeu en Alpha prend toutes ses raisons d’être. Le développement n’est pas qu’en surface mais surtout en profondeur. C’est ce qu’on ne voit pas qui prend le plus de temps à développer. Le visible n’est autre que le coup de Polish d’un jeu de l’ampleur de Star Citizen. Pour créer son univers Chris Roberts a besoin d’une armée de serveurs et de gestion / connexion entre eux afin que l’expérience proposée aux joueurs soit la plus douce possible et que les limitations technique soient invisibles.

 

Star Citizen


La 3.0 Annonce et rafle la mise!

  • Les planètes procédurales
  • les PNJ
  • Le commerce voir le minage
  • Le buccaneer semblant être utilisé par des pirates
  • Holographe tab truc muche donnera plus d’informations sur son stuff
  • Modification de l’armure dans Star Marine

 

Du tissu, qu’est que ça peut bien être ?

L’insertion du commerce dans le jeu par une petite porte qui deviendra grande va construire les premières prémisses d’un jeu qui peut être Role-Play. Qui dit commerce, dit exploration, dit implémentation d’une économie, dit farm, dit minage, dit beaucoup de choses.

Les possibilités de Star Citizen s’ouvrent et se concrétisent !

Les derniers vaisseaux dévoilés tels que le Caterpillar sont bien moins buggés qu’un Starfarer à sa sortie par exemple sur le PTU ! Ça fait plaisir ! Le nouveau moteur graphique et l’implémentation des différents modules les uns avec les autres semblent tenir ses promesses. On peut donc espérer des bonds en avant bien plus réguliers et surtout plus conséquents. Là, la balle est dans la main de Chris Roberts, si les voix du seigneur changent on va encore repartir pour un cycle sans fin.


On va en finir Michel

StarCitizen

Star CitizenLe jeu souffre d’un dédoublement de la personnalité, comme tu as pu le voir dans cet article. Chris Roberts est tenace et veut un jeu parfait. On imagine largement sa volonté de nous apporter une expérience qui va bien au delà de la classique sphère vidéo-ludique que l’on connaît. Un grand merci à lui. Sans des hommes comme lui, le monde du jeu vidéo ne serait pas le même. Bien sûr il n’est pas le seul et heureusement mais je lui reconnais ce pouvoir qu’il a et la confiance qu’on lui donne.

L’atout de Star Citizen est sans conteste son « créateur » Chris Roberts, malheureusement c’est également son pire ennemi. Star Citizen sortira, c’est sûr mais ça ne sera jamais sous la forme que les promesses nous ont permis de l’imaginer pour nous le vendre.

Le marketing a gagné la première bataille mais la guerre est loin d’être finie.

Et toi, tu en penses quoi de tout ça ? N’hésite pas à nous le dire dans les commentaires.

Citrouyénement vôtre les amis.